Il n'est pas toujours facile de trouver le temps de se mettre à l'eau. Cependant, lorsque j'arrive à sortir, je me rappelle l'immense sentiment de paix et de renouveau que cela m'apporte.
Pendant ces vacances d'été, au milieu d'une matinée quelque peu turbulente remplie de mésaventures familiales, mes plans de pêche commençaient à s'effondrer. J'avoue que j'étais un peu épuisé, peinant à rassembler l'enthousiasme nécessaire pour assembler mon équipement et faire le trajet jusqu'à la rivière. J'étais déjà en retard de plusieurs heures par rapport à l'heure de départ prévue. Mais avec un doux coup de pouce de ma femme (elle est vraiment la meilleure), j'ai secoué ma léthargie et me suis dirigé vers la rive.
Alors que je m'approchais du bord de l'eau, un sentiment de tranquillité a commencé à m'envahir. Je me suis dit « Je n'arrive pas à croire que j'ai failli passer à côté de ça ! ». J'ai enfilé mes cuissardes, suis entré dans la rivière, sentant le courant frais parcourir mes pieds, et j'ai pris une profonde inspiration. Instantanément, mon humeur s'est améliorée, et ce, avant même d'avoir attaché une mouche à ma ligne.
Je suis resté là, serrant mon portefeuille à mouche, son cuir usé portant les marques d'innombrables heures passées le long des rives. Tel une capsule temporelle, il me transportait à une époque où les pêcheurs arpentaient ces eaux avec des cannes à mouche en bambou et des mouches méticuleusement nouées à la main. Un profond sentiment de nostalgie m'a envahi, me reliant à ceux qui étaient venus avant.
J'ai finalement lancé ma ligne, mes premières tentatives ressemblant plus à la grâce d'une mouette ivre qu'à celle d'un pêcheur expérimenté. Je l'avoue, j'étais un peu rouillé. Finalement, j'ai trouvé mon rythme et affiné mes compétences de lancer. Bien que beaucoup m'aient recommandé divers modèles de nymphes, je dois avouer que la pêche à la nymphe n'est pas mon fort. Ce n'est tout simplement pas ma méthode de prédilection. Après réflexion, j'ai décidé de faire confiance à mon instinct et j'ai opté pour un choix classique – le muddler. Il n'a fallu qu'un seul lancer avant que je voie une truite de ruisseau jaillir de dessous une pierre submergée et attaquer ma mouche. Quel moment exaltant ! Ce n'était peut-être pas la plus grosse prise, mais j'étais en extase.
Alors que la journée touchait à sa fin, j'ai trouvé un endroit calme au bord de l'eau. Là, j'ai délicatement retiré ma mouche, rangé ma canne, et me suis installé avec une bière et un cigare. Soudain, j'ai réalisé que les mésaventures précédentes et les soucis quotidiens avaient complètement disparu. C'était une prise de conscience que j'avais vécue d'innombrables fois auparavant, mais il ne cessait de m'émerveiller de voir comment la rivière avait cette capacité remarquable à chasser les soucis pour les remplacer par un pur bonheur.
Dans la lumière déclinante, alors que la braise de mon cigare brillait, un profond sentiment de gratitude m'a enveloppé. J'étais reconnaissant pour les rivières, les truites, et la riche histoire qui m'avait conduit à ce moment. La pêche à la mouche ne se résume pas à la prise ; c'est le voyage et une appréciation durable de la beauté du monde qui nous entourait.
David-Alexandre Chabot - Propriétaire
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